Publié dans Société

Escroquerie - Un commissaire de Police placé sous MD à Antanimora

Publié le vendredi, 10 juillet 2020

Comme certaines informations en provenance du Nord du pays l’ont déjà rapporté, un commissaire de Police basé dans cette région a été entraîné dans une affaire louche. Il aurait escroqué au moins cinq personnes dans cette partie de la Grande île et une plainte contre lui a été déposée à qui de droit par une des victimes. Trafic d’influence serait également un autre chef d’inculpation de ce commissaire de Police qui a promis à ses victimes une embauche dans l’administration moyennant certaines sommes.

En garde à vue au camp de son corps après son transfert d’Antsiranana à Antananarivo, à la suite de son arrestation la semaine dernière, il a été présenté jeudi dernier au Pôle anti-corruption (PAC). Après son audition, le commissaire avait été placé de facto sous mandat de dépôt à Antanimora.

Cette affaire constitue une occasion pour le ministre de la Sécurité publique de dire que la Police nationale n’abrite pas des malfaiteurs. Dès même sa prise de fonction, il  a déjà annoncé qu’aucun corporatisme ne sera toléré au sein de cette Force, sous peine de porter atteinte à son image aux yeux de l’opinion. « Tout fonctionnaire de police pris en faute doit être sanctionné selon la gravité de l’infraction commise, et ce, quel que soit son poste, ou son grade. C’est ce qui arrive à ce commissaire », lâche le ministre.

A ce haut responsable de la Police de marteler que l’assainissement interne bat toujours son plein au sein de la Police nationale. D’après ses dires, l’objectif cherche le raffermissement de la confiance de la population à l’égard de la Police.

En l’espace de deux ans, au moins deux commissaires ont été entraînés dans des affaires similaires, et qui sont loin de faire l’honneur de cette entité, notamment en matière de corruption. En janvier 2019, un autre avait eu mailles à partir avec le BIANCO pour une affaire en relation avec une circulation de fausses coupures. Néanmoins, ces faits prouvent notamment l’audace qui se traduit par la ferme volonté des entités, luttant contre la corruption du pays, à s’attaquer de plus en plus à tous ceux que l’on considère comme les  présumés « gros poissons » pour manipuler les ficelles dans les coulisses.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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